Minority Report

Washington, 2054. Nous pouvons maintenant savoir, avant même que le crime ait lieu, qui et à quel moment précis un crime aura lieu. L'unité Pré-Crimé dirigé par John Anderton a ainsi réduit à néant la criminalité dans la ville. Sauf que voilà, John assite devant lui au pré-crime d'un meurtre commis... par lui-même. John part en cavale, pour autant comprendre la nature de son crime que le mystère qui l'entoure.

Voilà un film à classer dans ce qui se fait de mieux dans la sci-fi hollywoodienne. Un concept super intéressant et une réalisation implacable, difficile de demander plus. Steven Spielberg semblait dans son trip Sci-Fi à l'époque avec également WAR OF THE WORLS avec aussi Tom Cruise, mais MINORITY REPORT est de loin le film le plus intéressant, subtil et prenant des deux. L'histoire prend des tournures presque de polar dès les 25 premières minutes, on s'y prend à vouloir comprendre ce qui se passe avec le meurtre causé par Anderton qui ne fait aucun sens. Les personnages principaux ont tous l'air de traîner un lourd fardeau et il est très intéressant de les voir constamment évoluer et se révéler au film du film. Faut dire aussi, c'est Spielberg bordel, chaque foutue scène semble avoir sa raison d'être, c'est toujours aussi fascinant de le voir aller. On s'y prend également dans les scènes de tension, très habilement mis en scène avec une finale qui répond à toutes les attentes. J'aurais aimé par contre, que le film travaille un peu plus sur le problème éthique de résoudre un crime qui n'a pas encore eu lieu. J'ai trouvé l'idée fascinante, mais on l'exploite assez peu pour faire place au côté thriller.