A.I. Artifical Intelligence

La calotte poliare a fondu et les grandes villes ont toutes été englouties. L'espèce humaine continue cependant d'évoluer, au point de créer des androïdes ressemblant en tout point à des êtres humains. Une compagnie crée David, une réplique humaine en tout point, capable de ressentir des émotions et d'aimer. David devient l'enfant remplaçant d'un couple dont l'enfant est dans le coma et quand ce dernier revient, David est abandonné et doit survivre par lui-même dans un monde qui n'est pas encore prêt à l'accepter. 

Ça m'a pris tellement de temps avant de le voir celui-là, j'étais certain que j'allais être déçu. Pourtant, j'ai adoré et pour moi, c'est du Spielberg à son meilleur, contrôlant parfaitement l'image et l'émotion à l'écran, capable de nous amener là où il le veut. J'aurais bien aimé voir le résultat de Kubrick, mais on voit que Spielberg a tenté de respecter la vision de Kubrick sur beaucoup d'éléments. C'est un film à en chiâler pendant presque 30 minutes. C'est magnifique et à la fois extrêmement triste, parce que ce putain d'enfant, innocent et parfait, en bave beaucoup... beaucoup durant la totalité du film. Étonnament, ça ne va jamais trop loin dans le patos, mais ça demeure pas moins tellement efficace que pour la première fois depuis longtemps, j'ai tiré une larme dans un film quand le pauvre David se fait abandonner par sa mère. Une très belle histoire et un traitement très sensible de Spielberg dans un film de plus de deux heures qui m'a intéressé tout du long.