
1962, la folie s'empare de la population de Boston quand un tueur en séries prend pour cible des femmes seules pour les tuers dans leurs appartements. Alors que la police pense avoir trouvé le meurtrier suite aux habitudes du tueur, ce dernier change sa cible de femmes âgées et débute une série d'assassination sur des femmes plus jeunes, rendannt fous les enquêteurs. Le tueur semble avoir un style parfait pour ne pas être appréhendé, sauf que plus il avance dans ses crimes, moins il accorde d'importance aux détails et laisse une de ses victimes vivantes. La police a maintenant son premier élément concret pour trouver le tueur, mais ça n'empêche l'étrangleur de Boston de continuer d'accumuler les victimes...
J'avais beaucoup d'attentes envers THE BOSTON STRANGLER, parce qu'on m'en avait dit tellement de bien et je dois dire, que j'ai adoré le film! C'est très lent, très analytique, mais en même temps, c'est de cette façon que le film se démarque. Cette enquête n'avance pas durant la première, mais pas du tout, le style lent devient alors très approprié pour nous garder dans ce sentiment d'immobilité du point de vue des enquêteurs. On ne voit vraiment que le tueur qu'à quelques minutes de la première heure du film, ce qui est audacieux, mais redonne un souffle parfait au film. Richard Fleischer, qui sait faire des bons films, décide d'y aller avec un style mettant en avant-plan le côté voyeur du spectateur. Autant il doit fouiller pour voir l'enquête avancer, autant il a l'impression de voir les meurtres à travers les craques des portes. Avec les écrans qui se coupent et se mélangent entre eux En général, c'est extrêmement bien joué avec le personnage du tueur, ajoutant avec son jeu quelques couches d'épaisseur à ses motivations grâce à la qualité seule de son jeu. Ce n'est peut-être pas le film le plus engageant au final, mais j'ai adoré et c'est le genre de traitement qui fait du bien dans un genre trop souvent répété. Le pire, c'est que le BOSTON STRANGLER demeure un film audacieux et innovant alors qu'il est parmi les fondateurs du genre, assez dingo vu de cette perspective.