Calvaire
Mars Stevens est un espèce de chanteur de charme ringard qui fait le tour de d'évènements pour vieilles dames qui sont toutes folles de lui. Sa route le mène jusqu'à une route éloignée dans la Liège où il tombe en panne. Il trouve refuge dans une auberge tenu par un sympathique monsieur qui lui demande le lendemain de ne surtout pas aller au village et d'attendre qu'il répare son véhicule. Après un souper bourré de malaise où son hôte lui parle de sa femme décédée, Marc entre se rend compte qu'il est plus prisonnier qu'invité dans cette auberge.
En voilà un film bien tordu, directement de Belgique et qui utilise un fond narratif vu souvent, mais offrant quelque chose de tout à fait unique. Y'a quelque chose de franchement glauque qui flotte avec ce film qui tient majoritairement de cette communauté de débiles, amateur de bestialité et qui s'imagine que le pauvre mec qui veint d'arriver est la réincarnation de la femme du propriétaire de l'auberge. CALVAIRE est un film qui se distingue parce que s'il offre quelques splendides scènes, son atmosphère est absolument génialement développé. Chaque scène comporte quelque chose qui dérange, parfois c'est évident (Voir une vingtaine de consanguins danser comme des lapins pendant 5 minutes) ou parfois plus subtiles dans plusieurs scènes de dialogues. Le rythme est lent et si vous n'êtes pas aborbé par la première heure, vous pourriez trouver ça long. Mais pour ma part, j'ai été agrippé dès le départ par tout le questionnement autour de cet univers. Au final, il se tient un message ou une forte symbolique sur le désir, omniprésent dans le film et ses conséquences et de voir le personnage principal, tomber lentement et horriblement dans la folie est un spectacle aussi divertissant que terrifiant.