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Le Culte-O-Rama Pour l'amour des films de genres. Des articles et commentaires sur des films gros budgets ou très obscurs qui sont tombés sous l'attention de Tuco.

The Guest

Tuco

 

La famille Petersen pleure la mort de Caleb, l'enfant le plus vieux de la famille qui vient de mourir en service militaire. Arrive David, qui dit avoir connu Caleb au combat et être un de ses bons amis. La famille s'attache immédiaement à David qui insiste pour qu'il reste un peu avec eux. Sauf que les meurtres s'accumulent autour de la famille et David n'est pas du tout la personne qu'il prétend être. 

Après avoir revitalisé le slasher avec YOU'RE NEXT, Adam Wingard voyait en THE GUEST une autre occasion rafraîchir un genre, presque collé au téléfilm thriller de l'après-midi, celui de l'inconnu qui s'inscruste avec des mauvaises intentions dans une milieu. Si ici, Wingard n'a pas fait le coup de circuit de son incursion dans l'horreur, THE GUEST n'en demeure pas moins un intéressant film, qui semble suivre ses propres règles dans un genre complètement stéréotypé. 

Adam Wingard n'est pas un réalisateur génial, c'est un réalisateur qui sait faire un bon film, qui connaît bien les ingrédients, mais qui se démarque surtout par sa façon de filmer les points forts de ces films qui souvent, ne sont qu'une accumulation de moments forts qui font oublier la faiblesse du reste. THE GUEST est un exercice différent, car Wingard s'intéresse davantage à l'atmosphère et aux personnages, ce qui est louable, mais fait un film assez inégal au final et on dirait que je n'ai pas eu au final ce que je voulais vraiment voir. Je voulais voir un film d'horreur en fait et j'ai eu un thriller efficace sans plus. Wingard ne délaisse pas l'horreur cependant et sa finale, dans une maison hanté le jour de l'Halloween ne trompe personne. 

J'ai apprécié le fait que l'histoire est en gros complètement universelle. Ce film aurait pu être fait avec exactement les mêmes éléments en 1985 et aurait pu être aussi efficaces, ça a un côté old school, mais quelque chose d'aussi très contemporain. Les hommages sont cependant nombreux et l'utilisation de la musique, très pesante et forte sur le synthétiseur, rappelle John Carpenter dans ses belles années et ses shootouts rappelle également certains moments forts des films de John Woo. 

Le meilleur élément du film est le guest lui-même, Dan Stevens est extrêmement convaincant dans le rôle du soldat bourré de démons, toujours sur le point de tuer tout le monde dans la pièce. Sa capacité à changer de personnalité en quelques secondes durant une même scène, permet quelques moments franchement très réussis par rapport à la construction narrative de certains moments. Le tout, filmé avec une élégance et une justesse qui montre un véritable progrès chez le réalisateur. Je dirais que le film perd un peu de mordant au moment de la révélation du personnage, mais Wingard joue tellement avec le genre et les situations, qu'il se rachète un peu en originalité.

 

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