
Trois élèves et une enseignante disparaissent mystérieusement pendant un pique-nique à Hanging Rock, une étrange et inquiétante falaise en pleine forêt australienne.
Il n'y a aucun monstre dans PICNIC AT HANGING ROCK, ni un tueur et en fait, il n'y aura aucune explication sur ces disparitions. Quelle belle entreprise que de faire un film sans réponse et qui au final, est bien plus efficace ainsi. Jamais on ne saura si le fantastique est intervenu dans le réel ou les raisons extérieurs qui auraient causées l'incident. On nage donc dans une atmosphère étrange, où on semble se jouer de nous, où les indices sont gros comme le monde AVANT les fameuses disparitions, comme si tout était planifié. Le plus gros du plaisir et des frissons sera dans la scènes terrifiante et en même temps fascinante où les jeunes femmes, qui semblent possédées, montent Hanging Rock pour ne plus jamais en revenir. On ne voit pas le visage des jeunes femmes, tout ce que l'ont voit, c'est la montée lente et lugubre accompagnée d'une musique électro flippante et d'un montage hyper intense. Les actrices sont tous convaincantes et Anne-Louise Lambert, qui interprète une des disparues et qui se retrouve sans trop qu'on le sache, le point d'attraction du film est d'une beauté rayonnante. La photographie est à couper le souffle et Peter Weir, qui semblait totalement inspiré par son sujet, offre ici une réalisation spectaculaire et méticuleuse, utilisant tous les racoins de ses environnements. Ce film me hante depuis maintenant une semaine et je le conseille vivement à n'importe qui qui veut essayer quelque chose de différent.