Dennis Pitt vient tout juste de sortir d'un hôpital psychiatrique, presque immédiatement, il tombe en amour avec une jolie majorette et ne trouve aucun autre moyen de la séduire que de créer un monde fantaisiste où il se présente comme agent de la CIA. Dennis ne s'attend pas à ce qu'elle tombe aussi facilement dans ses bras mais se rend rapidement compte qu'il est peut-être allé trop loin quand les actes de sa copine deviennent de plus en plus inquiétants, jusqu'à dépasser les limites de l'acceptable.
Audacieux et choquant pour son époque, on se surprend de voir un si bon film à une telle époque. Aujourd'hui, il y a des centaines de films dans le même style mais PRETTY POISON pour son temps, était trop choquant poursortir en salles! Au point où on l'a finalement mis en marché sur le tard dans une quasi-obscurité. On se retrouve avec un film complexe, avec un personnage principal qui l'est énormément mais Anthony Perkins y va avec une telle intensité, utilise avec tellement d'efficacité son regard à la fois terrifiant et qui attire la pitié qu'on reste scotché. On commence sur une touche bonne enfant durant le premier quarante cinq minutes, on voit l'histoire d'amour se développer avec Dennis qui accumule les mensonges et sa copine qui entre de plus en plus dans le coup. Pour finalement s'assurer de son amour éternel, Dennis met en place une mise en scène qui se termine avec un véritable assassinat de la part de sa belle. Le film passe du bon enfant à une descente aux enfers en crescendo. Le montage devient plus serré, les plans plus rapides et la caméra se promène un peu partout, on sent cette inquiétude, cette impasse et l'étau qui se serre autour de Dennis. Avec son scénario captivant, ses performances qui le sont tout autant et son audace, PRETTY POISON est à voir en vitesse!