
L'agent d'Interpol Louis Salinger et une avocate de New York, Eleanor Whitman tente d'élucider la raison du meurtre d'un de leur associé. Tous les indices en apparence mènent à l'International, une multinationale qui pourraient participer aux traffics d'armes, au blanchiment d'argent et à l'endossement financier de plusieurs groupes rebels autour du globe. L'enquête avance, les indices deviennent plus clairs mais rapidement, l'International y va de magouilles pour empêcher Salinger et Whitman de pouvoir révéler les véritables intentions de l'entreprise. Rapidement, tout tourne au drame et au au sang.
Le problème, en fait le GROS problème de The International se tient dans un élément simple mais tout de même inexcusable pour un film. Ce film là, ne dégage R-I-E-N. Tom Tykwer, qui a une expertise évidente, un talent de réalisation indéniable ne fait ici qu'un exercice de style qui ne semble que tourner autour de quelques scènes fortes. Les personnages n'ont rien de particulièrement attrayant et ce même si ils sont joués par des acteurs de grand talent comme Clive Owen et Noami Watts. Ils sont vaguement présentéw, une est mère l'autre a eu des problèmes dans le passé mais ces introductions ne viennent jouer en rien dans l'histoire. Nos héros deviennent, les instruments plutôt faibles d'une enquête qui s'éternise, dont les rebondissements n'ont rien de surprenant et qui énerve plus dans sa longueur et son épaisseur à la limite que dans l'excitation de la résolution. On a donc un parfait exemple ici d'un film, qui a l'expertise derrière la caméra et les acteurs mais qui se retrouve avec un scénario vide, limite inintéressant et extrêmement décevant. Car le concept de base qui est vendu dans le trailer a un panache très attirant, considérant notre réalité économique.
Le film est très bavard. On enligne les scènes de dialogues de dialogue une après l'autre et le rythme en souffre terriblement. On en arrive à la scène MAGISTRALE dans le musé Guggenheim, 15 minutes de pure bonheur d'action. Le montage, les raccords, la progression fait qu'on est sur le bout de notre siège. Une espèce de bataille royale, qui coupe le souffle et qui vient en dire plus long sur les personnages que durant la majeure partie du film. Tykwer voulait la faire cette scène, on sent toute son excitation, tout son bonheur mais dans son génie détonne cette scène qui vient rendre le 90% du reste du film absolument fade. Si on avait eu droit à un film dans la veine de la scène du musée, on aurait eu un thriller d'action absolument inoubliable, mais le scénario vient contaminer on dirait toute l'inspiration de Tykwer qui a l'air terriblement limité.
C'est le festival de la carte postale, on voit des localités et des buildings partout dans le monde, BEAUCOUP de building où ça en devient presque architecturalement pornographique. Une orgie de créations humaines terrifiante et grandiose et sur ce point, Tykwer a probablement eu raison. L'atmosphère est pesante, les lieux deviennent pratiquement labyrinthiques et on termine le tout, sur une scène sur les toits d'un quartier populaire, lieu où ne pourra que mourir cette machine terrible et meurtrière qui a causé tant de problème à notre héros.
Un thriller sans émotion, bien fait mais qui est désavantagé par son scénario bavard et fade. La définition même d'une belle coquille vide. On n'accroche pas et on en sort, un peu frustré et assez ennuyé. Tykwer peut définitivement faire mieux, mais devra être aidé par un script la prochaine fois.