Manchurian Candidate
03
sept.
2009
Raymond Shaw revient dans son pays après son retour d'un éprouvant passage dans la guerre de Corée. Immédiatement il reçoit une médaille pour son courage et sa bravoure et se distance de sa mère contrôlante et de son beau-père sénateur aux aspirations présidentielles. Ben Marco, un de ses compatriotes de combat est quant à lui victime de cauchemars récurrents et éprouvants. Ces rêves remettent en question le véritable courage de Shaw pendant le conflit et quand il doit faire face à l'incompréhension de ses supérieurs sur le sujet, il décide d'enquêter lui-même. Notre héros se retrouve dans une situation presque irréelle, parsemé de complots, de trahisons internes et de magouilles internationales où sa vie et celle de plusieurs autres pourraient bien être en jeu.
Des films qui ont du mordant et quelque chose à dire, on en veut plus au cinéma. Quand en plus on se retrouve avec un scénario génial et un réalisateur de talent, l'expérience ne peut qu'être inoubliable comme ce MANCHURIAN CANDIDATE, classique du cinéma américain et bien en avance sur son temps sur bien des niveaux. On commence le film dans un presque surréalisme avec l'expérience scientifique des coréens sur les soldats capturés, magnifique scène où on mélange la réalité subjective et objective pour nous mener ensuite à un meurtre horrible et graphique, qui devait être à l'époque et est encore aujourd'hui, d'une violence terrible. La brochette d'acteurs et de personnages est délicieuse, que ce soit de Frank Sinatra en héros désespéré, Janet Leigh comme son intérêt féminin, Laurence Harvey en héros brainwashé, James Gregory comme très stupide sénateur, rappelant d'ailleurs un certain McCarty et surtout Angela Lansbury, complètement terrifiante et détestable, volant la vedette dans toutes ses scènes. L'histoire gagne en épaisseur au fur et à mesure qu'elle progresse, dirigé par John Frankenheimer qui stylise à fond ses images avec des cadrages et excursions visuelles époustouflantes, offrant un montage somptueusement rythmé comme la culte scène de combat entre Sinatra et un valet coréen et surtout l'inoubliable et intense climax, qui a de quoi nous faire tenir sur le bout de notre siège. Satire, thriller, historique et intemporel, c'est à déguster en vitesse et lentement.
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