Octave vit dans le monde bien superficiel, hypocrite et manipulateur de la publicité. Grand fan de cocaïne, il a derrière la cravate plusieurs des meilleurs publicités de sa compagnie. Plus le temps passe par contre, et plus Octave se pose des questions sur qui il est, les dommages de ce qu'il fait et comment ce monde horrible vient enlaidir ses propres relations.
Je classe 99 FRANCS dans comédie, mais c'est plutôt une comédie avec des tons forts dramatiques. Jan Kounen signe un film extrêmement débridé, où les couleurs, les scènes folles et le cynisme un peu fou, déborde dans un cocktail explosif, parfois très drôle, parfois beaucoup moins, mais restant toujours très punché. Dans ce portrait pas vraiment terre à terre, Kounen vient secouer la Casbah en adaptant le roman de Beigbeder dans une ambiance très surréaliste, qui vient créer une distanciation favorable à la réflexion qu'amène ce sujet très fascinant. Dans le derneir quart du film, plus de follesrie, de gaminerie, plus de trippes d'acide, on nage dans un drame très palpant où notre héros, que l'on aura la chance d'aimer et de détester dans le film, sera à la croisée des chemins. Ce qui est intéressant de constater, c'est que malgré le côté très éclaté du film, Kounen ne passe jamais à côté de l'essentiel et son personnage principal est aussi riche que complexe. 99 FRANCS est donc un film extrêmement intéressant et dénonciateur, qui trouve le moyen dans une même expérience, de faire rire et pleurer.