Inglourious Basterds

Dans une France occupée par les Nazis, Shosanna Dreyfus assiste au meurtre sauvage de sa famille, planquée sous les planchers d'une cuisine, le tout orchestré par le sadique Colonel Hans Landa. Se sauvant de justesse, elle se réfugie à Paris où, plusieurs années plus tard, elle devient propriétaire d'un joli cinéma. Un cinéma si beau qu'un film allemand re traçant les exploits d'un soldat tireur d'élite y aura sa première avec comme spectateurs, la crème du Reich et surtout, la présence d'Adolf Hitler. Shosanna en profite donc pour mettre sur pieds, la plus grande vengeance possible. Pendant ce temps, un groupe de soldats américo/juifs spécialisés dans l'élimination de soldats nazis décident de s'intéresser à la première du film et veut aussi, faire un énorme coup.

On l'attendait depuis longtemps et finalement il arrive, INGLOURIOUS BASTERDS, probablement le meilleur film de Tarantino depuis son icönique PULP FICTION. Tarantino filme encore uen fois, un film teinté des influences du cinéma d'exploitation des années 60 et 70, avec une utilisation assez gigantesque de la musique de Morricone et un casting spectaculaire bien mélangé entre des vedettes et des inconnus. On a évidemment pas un film de guerre selon les règles de l'art, rien n'est vrai, tout est exagéré. Ça se fait pour notre plus grand plaisir, car il me semble que depuis les Indiana Jones, on ne s'est que bien trop rarement intéressé à la fiction historique. Tarantino réalise avec une maîtrise bien belle à voir ces scènes, qu'il étend et étend jusqu'à un maximum de tension dramatique et dont la scène d'ouverture, devient un magnifique étendard pour le reste du film. On ne vient évidemment pas jouer dans des grands thèmes existentiels et tant mieux, mais il est extrêmement intéressant de voir que Tarantino a un message extrêmement percutant sur la puissance du cinéma, qu'il met en scène avec une violence et une originalité merveilleuse. Comme toujours chez le réalisateur, les dialogues sont superbes et les performances, à la hauteur des répliques. Christophe Walz est parfait dans le rôle du colonel sadique, qui devient ma foi, fort sympathique tandis que Brad Pitt, avec sa gueule à la Brando durant LE PARRAIN est vraiment amusant. Une belle expérience et un film inoubliable en définitive, un retour en force pour Tarantino.