Midnight Meat Train

Léon, c'est un photographe qui attend la bonne occasion pour bien percer dans le milieu. Après une rencontre pas trop fructueuse avec un exposeur, il suit en filature quelques voyous dans le métro et décide de prendre des photos. En prenant ses photos, il tombe sur une image bien inquiétante où on y voit une jeune femme maintenant disparue et ce qui s'apparente à son agresseur. Avec la police qui refuse de l'écouter, Léon fait sa propre petite enquête, mais le tueur découvre rapidement son identité et les choses ne s'aventurent pas vers le positif.

J'avais pas mal d'attentes envers MIDNIGHT MEAT TRAIN, car sur papier, un film mélangeant BLOW UP avec un film gore, ça annonçait de belles choses. Malheureusement, le film ne fait jamais mieux que la moyenne et plutôt que d'être rigoureux, Kitamura décide d'y aller short and sweet avec des effets sanguinaires digitaux et un récit qui ne semblent s'intéresser qu'à la prochaine scène de tension. Très dommage donc de voir que film avec autant de potentiel entre dans une facilité tiède et sans ambition. Kitamura joue bien avec sa caméra, il nous rapelle sans cesse que oui, il sait réaliser un film avec style, mais il oublie d'insuffler en cours de route, une véritable âme et un attrait narratif à la chose. La fin ne fait pas l'unanimité, j'avoue que je rejoins un peu les commentaires, car elle change complètement le registre du film et cette fin, annonce des choses beaucoup plus intéressantes que le film que l'on vient de se taper. Une déception donc, bien fait, mais visiblement vite torché et fait sans trop d'intérêt pour en donner aux spectateurs.