Shane

Shane est un cavalier solitaire qui s'entremêle sans trop le vouloir dans un conflit entre un paysan et un homme d'affaires nommé Ryker qui veut ses terres. Quand Shane intervient et avec l'aide du paysan donne une leçon aux hommes de main de Ryker, le vilain décide d'engager le tueur le plus habile de l'Ouest, le dangereux Wilson. Alors que le combat final est inévitable, le destin des fermiers tient sur le courage un peu chambranlant d'un Shane qui s'attache à un milieu qu'il ne veut pas voir détruit.

Hollywood a parfois une tendance à tout vouloir foutre comme culte. À faire un film si bein emballé et sans défaut, au point de vue technique et au niveau idéologique qu'il ne peut que rester la référence. Dans beaucoup de cas, c'est une stratégie qui n'est pas payante mais dans le cas de SHANE, considéré par beaucoup par les meilleurs western américains, ça fait mouche. La structure basique, voir banal mais superbement utilisé en fait un film plus universel que tout autre western du même acabit. Le héros, dans un costume certes pas très jolie et une démarche parfois pas assez macho d'Alan Ladd peut rendre le film un peu difficile à avaler mais au final, c'est la beauté des décors, avec l'adresse de la réalisation et les enjeux moraux présentés qui font de SHANE, un western intemporel. Les scènes d'action sont montés de façon hyper fébrile et le montage quand vient le temps de présenter le personnage terrifiant de Jack Palance est tout simplement magnifique. La fin est probablement une des plus inoublialbes du cinéma américain avec le petit garçon à tête d'oeuf qui crie le nom de Shane pendant plus d'une minute, assez pour tirer des larmes à un vieux cynique sèche. Un très beau film.

Comments

[Tietie007]

J'ai encore le cri du petit Jakie, "Shannnnnnnnnnnnnnnnnnne ....", poursuivant son héros dans la nuit, qui me hante, parfois, dans mes nuits !