Gang-Du c'est le roi des branleurs. Dans la quarantaine, paresseux comme pas un, employé minable, une femme qui s'est tirée et une fille pour qui il fait place d'enfant au lieu de parent. Un jour, une créature des profondeurs de fleuve Han émerge et sème le chaos avant de kidnapper sa fille. Gang-Du décide d'aller la chercher, malgré l'opposition du gouvernement et rapidement, c'est toute la famille de Gang-Du qui participe à la recherche périlleuse de la jeune fille.
Finalement je l'ai vu ce film de monstre, devenu rapidement un petit film culte ici. En tout cas, quand je vous dis que la Corée trouve le moyen de toujours un film original et avec quelque chose à dire, vous en avez un autre exemple avec THE HOST, peut-être un des grands films de bestiole des dix dernières années. Si les effets spéciaux sont superbes et la créature, originale, a une aisance et une gestuelle fascinante, c'est la tangente intéressante que prend le scénario pour s'avérer une critique sociale de l'ordre établie qui vient tirer son épingle du jeu. Une créature créé par l'ordre supérieur, qui attaque le peuple et l'ordre supérieur réplique en voulant tuer la créature en pilant sur le peuple. C'est pas tellement effrayant, mais c'est excitant et parfois c'est quand même assez comique. Sauf que si cette direction humoristique est intéressante, elle s'efface complètement vers un dénouement d'un sérieux total, offrant un superbe combat final et un climax réalisé avec une adresse exceptionnelle. Les ralentis, la musique, le travail sur l'image, les effets spéciaux, l'acting, tout y est. Très ambitieux, THE HOST s'avère une petite perle pour un genre qu'on relègue aux productions fauchés depuis un peu trop longtemps.