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Le Culte-O-Rama Pour l'amour des films de genres. Des articles et commentaires sur des films gros budgets ou très obscurs qui sont tombés sous l'attention de Tuco.

Django Unchained

Tuco

 

images-copie-2.jpgLe Dr. Schultz, ex dentiste initérant devenu chasseur de prime libère un esclave pour en faire son émule. Sauf que Django, son nouveau collègue compte bien utiliser ses nouveaux talents pour retrouver sa femme et ensemble, Schultz et Django embarque dans une périlleuse mission pour la libérer des mains du sadique Calvin Candie, propriétaire d'une plantation et reconnu pour sa cruauté. 

Y'a quelque chose de fascinant avec Tarantino dans sa façon de rendre hip ses vieux fantasmes de série B des années 60-70. Il fallait obligatoirement que le réalisateur touche au Western Spaghetti et qu'il touche du même coup au nom de Django deuxième nom le plus populaire derrière l'homme sans nom de Sergio Leone. Incroyable de voir comment un fan de ce cinéma que l'on considère d'assez mauvais goût a le don de tirer le meilleur de toutes ses inspirations. in Tarantino a encore une fois complètement absorbé le matériel d'origine pour offrir quelque chose de fortement original, avec une base de guerre civile et d'esclavage qui ne va pas du tout dans le politiquement correct. IL faut dire que le réalisateur ne s'est pas gêné pour remettre sous le nez de son pays d'origine sa terrible histoire. Probablement une des raisons expliquant la petite controverse autour du film. 

Il faut le dire, Tarantino est aimé et ce n'est pas pour rien. Il offre toujours quelque chose de qualité, même dans ses films plus mineurs. C'est un geek et c'est connu, les geeks aiment les geeks. C'est à la fois une expérience cinématographique de qualité, mais c'est aussi une façon hip d'apprécier des sujets déjantés sur lesquels la majorité des gens lève le nez si le réalisateur n'y touche pas. On a le loisir d'apprécier une ultraviolence stylisé et abondante qui semble toujours globalement accepté par la communauté. Il faut dire que depuis KILL BILL VOL. 1, la perspective de Tarantino de la violence a dépassé celui de la stylistique, puisqu'il l'intégrait dans sa version la plus primaire dans ses derniers films. Avec DJANGO, Tarantino semble avoir trouvé un équilibre intéressant. Il faut préciser que les scènes de violence contre les esclaves n'ont absolument rien de plaisant ou de cartoonish. Un élément intéressant du film, qui semble pointer ue prise de position évidente, mais qui vient aussi créer une brisure de ton déstabilisante. 

La force débordante de DJANGO UNCHAINED est dans le détail. Tarantino travaille encore une fois ses scènes à la Leone, en prenant énormément de temps pour installer et ce pour chaque scène, une atmosphère particulière. Comme dans INGLOURIOUS BASTERDS avec l'incroyable scène d'ouverture, le réalisateur vient donner une scène d'ouverture où le spectateur est immédiatement scotché. Par la qualité du dialogues et la tension montante après chaque mot, on a simplement le goût d'en savoir plus. Il est intéressant de voir que Tarantino a opté pour une narrativité linéaire alors qu'il avait habitude de déconstruire ses récits. Cette linéarité joue en fait en faveur du récit, qui vient vraiment chercher le spectateur en offrant un momentum continuel. Notons aussi l'histoire romantique en trame de fond du film, qui détonne avec plusieurs oeuvres du réalisateur qui nous a habitué a en ajouter le moins possible, mais qui ici donne une profondeur supplémentaire à tous les personnages du film. 

Jamie Foxx offre une performance digne et de qualité dans le rôle principal, mais il se fait malheureusement voler la vedette par d'autres acteurs du métrage. Christophe Walz offre une performance presque identique à celle de INGLOURIOUS BASTERDS, mais avec une position inversée (Ce qui est un peu étrange) alors que Samuel L. Jackson et Leonardo Dicaprio en font un tas et sont somptueux à voir évoluer dans des rôles d'antagonistes. 

Tarantino a réussi à toucher l'holocauste de façon cool, il a fait la même chose avec l'esclavage. Avec son film extravagant, le réalisateur signe encore une fois un film culte qui mérite toutes ses éloges, tant la passion du réalisateur et son souçi du détail crèvent l'écran. Hilarant, esthétique et ultimement magnétique du début à la fin.

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